Peur ou anxiété?

Il peut arriver qu’on confonde la peur et l’anxiété. La peur est l’émotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger ou d’une menace. Le danger n’est pas forcément réel, mais le corps le perçoit comme tel et déclenche une réaction d’alarme. Par exemple, lorsque votre patron rentre dans l’open space, il peut être perçu comme un danger mais pour autant il n’y a pas de danger mortel! La réaction d’alarme qu’est la peur déclenche une réaction chimique du corps qui va se préparer soit à combattre, soit à fuir, en anglais “Fight or flight”.

L’anxiété quant à elle est un état de trouble psychique causé par la crainte d’un danger. La personne anxieuse va anticiper un danger dans le futur et le craindre. Elle a donc peur de quelque chose qui peut se passer, et non pas de quelque chose qui est en train de se passer dans le présent. Avec l’anxiété, on va avoir tendance à adopter la stratégie de l’évitement. C’est en réalité un piège! Tant qu’on ne se confronte pas à la situation, on sera toujours anxieux lorsqu’on devra lui faire face. Par exemple, quand un•e élève ne veut jamais passer au tableau, il ou elle va trouver ça encore plus difficile le jour où il n’y aura plus le choix.

Nous avons tous et toutes déjà connu de l’anxiété. En effet, un tiers de la population a déjà été victime de troubles anxieux, soit actuellement, soit dans le passé. En soi, l’anxiété n’est pas grave, sauf lorsqu’elle vient nous empêcher de réaliser certaines choses dans notre quotidien.

Quels sont les symptômes de l’anxiété?

L’anxiété est en réalité une peur de l’inconnu. Elle se distingue de l’angoisse, qui correspond à une sensation d’enfermement, dans son corps et dans son esprit, et à une forme de sensation d’étouffement.

L’anxiété va se traduire dans le corps et dans le mental de plusieurs façon, selon son niveau d’intensité. Lorsqu’il s’agit d’une anxiété moyenne, celle qui va atteindre le plus grand nombre de personnes, on va avoir tendance à:

  • Se tracasser
  • Avoir des préoccupations permanentes
  • Montrer des signes d’agitation et de nervosité
  • Être irascible
  • Ressentir une grande fatigue
  • Souffrir de tensions musculaires

 

Dans le cas de formes plus lourdes et intenses d’anxiété, les symptômes vont être:

  • un pouls plus rapide
  • Une tension artérielle plus élevée
  • Des palpitations
  • Des vertiges et des maux de tête
  • Une bouche sèche
  • Des douleurs dans la poitrine pouvant aller jusqu’à une sensation de suffocation
  • Des nausées
  • Une transpiration abondante et/ou inhabituelle
  • Un visage qui devient blême (très pale)
  • De l’hyperventilation

 

Du point de vue psychique, on peut assister à des moments de déréalisation voire de dépersonnalisation des personnes.

À terme, le corps va s’épuiser d’être dans cet état en permanence et cela peut aboutir à différentes maladies. Les symptômes de l’anxiété sont proches de ceux du stress. À force de toujours être anxieux•se, on peut déclencher de la dépression, et, dans le pire des cas, cela peut mener au suicide.

L’anxiété peut être récurrente, chronique ou généralisée. Elle peut provoquer des crises d’angoisse ou des attaques de panique où la personne peut avoir l’impression qu’elle va mourir dans des situations qui ne s’y prêtent pas du tout. Cela se produit quand on n’arrive plus à gérer ces angoisses.

sortir de l'anxiete et vivre

À quoi est due l’anxiété?

Il faut savoir que l’anxiété a plusieurs facteurs possibles. Elle ne découle pas forcément d’un problème psychologique, même si cela peut être le cas. Dans ce cas, il est important de consulter un•e médecin.

L’anxiété peut aussi être due a des carences de neurotransmetteurs, et cela peut s’améliorer grâce à certains compléments alimentaires, à une alimentation spécifique et à certains exercices. Le neurotransmetteur GABA, qui est celui du calme et de la récupération, et qui joue un rôle essentiel dans la mémorisation, permet de maîtriser les idées noires. Par exemple, ils aident à éviter de ressasser les pensées négatives ou les souvenirs traumatiques, notamment lorsqu’on va se coucher, au moment de l’endormissement.

Une personne ayant trop peu de de GABA va avoir des difficultés à gérer ses angoisses. Sur du long terme, cela peut également entraîner un déclin cognitif, de la démence, de la sénilité, voire la maladie de Parkinson chez les personnes âgées.

Un taux de GABA trop bas peut aussi entraîner des dépendances comme l’alcool ou d’autres substances qui vont venir apaiser les agitations. L’alcool notamment, au niveau moléculaire, a des effets proches du GABA.

Comment éviter d’avoir une carence en GABA?

Si on reconnait qu’on a une carence en GABA, on peut manger des aliments comme des châtaignes, des amandes, des noix, du riz, de l’astragale, des brocolis, des épinards, de l’avoine et certains poissons comme le flétan. Le foie de bœuf, les bananes, les oranges et les lentilles aident également à augmenter son taux de GABA. De manière générale, on peut privilégier l’ensemble des vitamines du groupe B et notamment la B6 ainsi que l’enzyme GAD pour aider à l’assimilation du GABA.

Il est aussi indispensable de beaucoup se reposer, et surtout de ne pas hésiter à faire de l’activité physique idéalement au moins deux fois par semaine pour créer de la bonne fatigue et stimuler la production de ces neurotransmetteurs.

Si on a tendance à se sentir anxieux, le fait de revoir son alimentation, de se reposer et de faire du sport peut aider à faire rentrer les choses dans l’ordre.

Il est prouvé que le rire, en regardant une comédie, un one-man-show, etc. Va freiner la production de cortisol. Durant le rire les neurotransmetteurs impliqués sont la dopamine, la sérotonine, le GABA, l’acétylcholine, et la noradrénaline. Pour stimuler le GABA, rire est donc un excellent moyen.

On peut aussi faire appel au Qi Gong, la thérapie des son, à l’acupuncture, aux promenades en forêt, à la méditation, au sexe tantrique, et aux musiques douces.

Se libérer de l’anxiété et du stress

L’anxiété peut être due à une mauvaise gestion du discours interne – la petite voix qu’on a dans la tête et qui peut nous parler négativement. Quand on est stressé•e, on va libérer tout un ensemble d’hormones, comme de l’endorphine, de la dopamine, de la sérotonine et de la cortisone. Au bout d’un moment, le corps s’épuise à produire toutes ces hormones. Pour vous aider à reprendre la main sur votre stress, j’ai conçu un programme complet dédié à la gestion du stress au quotidien. Cette formation a pour but de vous aider à reprendre la main sur ce discours interne pour qu’il devienne positif et valorisant pour vous.

Pour se libérer de l’anxiété, l’idée est de sortir progressivement de sa zone de confort. Il ne faut pas hésiter à y aller étape par étape. On peut commencer par travailler à se libérer du regard des autres, en s’y exposant en douceur pour vaincre cette peur. Accepter de faire des blagues pas drôles, de prendre la parole en public même si on n’est pas très à l’aise… l’intérêt est de se confronter progressivement à ses angoisses pour être peu à peu plus à l’aise dans des situations inconfortables où on pourrait avoir honte. Si on ressent le besoin d’aide pour ce type d’anxiété, l’hypnose est aussi un bon moyen pour régler rapidement et efficacement ce problème

On peut aussi contrer l’anticipation négative du futur en s’entraînant à visualiser positivement la situation qui crée de l’anxiété. Le cerveau ne fait pas la distinction entre ce qu’il vit réellement et ce qu’il imagine. Ainsi, le jour où on va vivre la situation, le cerveau va la reconnaître comme quelque chose de positif et qu’il connaître déjà et reprendre ses bons automatismes acquis lors des visualisations.

Pour conclure: l’anxiété n’est pas une fatalité!

Pour sortir de l’anxiété, on peut adopter des gestes simples et accessibles. En travaillant sur soi, on peut s’entraîner à arrêter d’imaginer le pire, en ajoutant à cela une hygiène de vie qui nous correspond. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner par des professionnel•le•s en hypnose, en sophrologie, en psychothérapie, etc. si on en ressent le besoin.