Les règles font partie du cycle menstruel de la femme – qui peut être relié aux cycles lunaires. En moyenne, les femmes commencent à être réglées aux alentours de leurs 13 ans et ce jusqu’à la ménopause, aux environ de 50 ans. Sur toute une vie, cela fait environ 480 cycles! Bien sûr, c’est une moyenne, à laquelle on peut soustraire entre autre les mois de grossesse. D’autant plus qu’avant la démocratisation de la contraception, les femmes faisaient plus d’enfants et avaient donc moins de cycles. La généralisation de la contraception a donc sensiblement augmenté le nombre de cycles qu’une femme va vivre.

 

Le prix des règles

Or, toujours en moyenne, une femme a besoin de 22 tampons ou serviettes hygiéniques pendant chaque période de règles, et ce chiffre varie selon la femme et son flux. Elle utilisera donc environ 10 560 protections hygiénique au cours de sa vie.

Pourtant, les protections périodiques sont toujours taxées comme des produits de luxe et non de première nécessité! On considère qu’une femme doit dépenser dans sa vie entre 1500€ et 2000€ juste pour des protections hygiéniques. À ceci s’ajoute la taxe rose, aussi appelée la taxe tampon. Elle a longtemps été de 20% avant d’être abaissée à 5,5% par les députés. Mais les produits de première nécessité, eux, ne sont pas taxés. Une femme paie donc un impôt supplémentaire juste par le fait d’être une femme.

Et tout cela sans compter tous les produits toxiques et chimiques contenus dans le tampons, qui ne sont toujours pas affichés sur les emballages. On imagine bien que si ce produit s’adressait aux hommes, le problème serait réglé depuis longtemps.

Heureusement, pour certaines femmes qui veulent se libérer de ces dépenses faramineuses, il y a d’autres choix qui se développent: la coupe menstruelle, les protections réutilisables, la culotte de règle (Fempo ou Thinx) , le flux instinctif libre pour les plus téméraires etc.

 

Les règles, un tabou vieux comme le monde

Dans les sociétés patriarcales, il y a toujours eu un malaise concernant les règles et la façon dont elles sont perçues. Les femmes comme les hommes ont tendance à ressentir une gène face au sujet. Vous voyez ce que je veux dire – quand vous essayez de cacher votre tampon ou votre serviette quand vous allez aux toilettes au bureau. 

Il n’y a qu’à voir les publicités pour les protections hygiéniques qui s’obstinent à présenter un liquide bleu en exemple…

À l’inverse, dans les sociétés matriarcales, les règles sont bien comprises, absolument pas tabou, et même valorisées jusqu’à être utilisées comme fertilisant!

 

Petit historique des règles

En Égypte Antique, les règles sont considérées comme un écoulement impur mais naturel. Les femmes utilisent des protections comme du coton, du lin, du papyrus humidifié puis roulé pour être utilisé comme un tampon auquel elles pouvaient ajouter des protections externes.

Dans la Rome Antique, les règles sont vues comme nocives. Elles montrent que la femme a une sexualité, qu’elle est en capacité de faire des enfants. Déjà à cette époque, les règles sont vues comme un facteur d’infériorité physiologique des femmes face aux hommes. Pour se protéger,  elles utilisaient alors du coton enroulé autour d’un morceau de bois qui servait à l’insérer dans le vagin – c’est l’ancêtre de l’applicateur! Pour les femmes pourtant, leurs règles étaient un indicateur de vie, espérées et attendues, elles rythmaient leur quotidien.

Au Moyen-Âge, la religion a fait son effet. Les règles font peur, elles sont dites impures. Les femmes indisposées sont considérées comme maléfiques (sorcières) et il était formellement interdit de s’insérer quelque chose dans le vagin, ce qui aurait été commettre un péché. À cette époque donc, aucune protection périodique n’est utilisée. Les femmes riches laissaient s’écouler le sang dans leur jupon, et les paysannes dans leur jupes. Les règles étaient vécus dans la honte, la gène et la peur.

Au XIXe siècle, les progrès ne sont toujours pas flagrants. On a du mépris envers les menstruations et on les utilise pour interdire l’accès aux femmes à certains lieux par superstitions. Je suis sûre que vous avez déjà entendu qu’une femme réglée ne pouvait pas faire de mayonnaise… 😄

Au XXe siècle, Pasteur explique que les protections périodiques sont une question d’hygiène. En revanche, on a toujours peur des tampons qui feraient perdre aux femmes leur virginité. Il existait alors des espèces de protections, comme des culottes renforcées par de gros tissus de protections et fixées par des épingles, comme une sorte de couche.

Dans les années 60, les mouvements féministes ont montré l’envie et le besoin des femmes d’avoir plus d’autonomie, ce qui a engendré l’évolution des protections et la création des serviettes et des tampons. La suite, vous la connaissez…

 

Comment aimer ses règles?

Il n’est pas toujours agréable d’avoir ses règles, c’est même souvent le contraire. Et si on tentait d’y voir du positif?

Tout d’abord, elles nous permettent de nous dire qu’on est en bonne santé, et que l’on est capable d’enfanter si on en a envie et quand on en a envie.

Les règles peuvent aussi par exemple nous aider à nous rappeler qu’en tant que femme, nous portons en nous la puissance du féminin sacré. On peut aimer le fait d’être un être cyclique, comme l’est la lune, et que nous vivons à cet instant la période d’hiver de notre vie. C’est un bon moment pour prendre soin de soi, se cocooner, faire de l’introspection, se reposer…

Cette période de notre cycle est idéale pour s’autoriser (enfin!) à prendre du temps pour soi: regarder une bonne série, manger du chocolat, se faire chouchouter par son ou sa partenaire, etc. C’est un moment spécial où l’on peut se permettre ce que l’on ne fait pas en temps normal.

Lorsque les règles font mal, c’est aussi une preuve que nous sommes vivantes. Les crampes, les boutons, la fatigue, les émotions variables… tout cela n’est pas forcément agréable, mais on peut aussi apprendre à s’accepter dans son entièreté, même dans ces moments là, et pas seulement quand on est au top!

 

Quand avoir mal c’est pas normal !

La douleur peut aussi être due à une Endométriose, diagnostiquée ou non. Si vos règles vous causent une souffrance très importante, n’hésitez pas à aller consulter. Dans le cas d’une Endométriose, ou pour aider à la gestion de la douleur, la sophrologie est un accompagnement précieux qui peut apporter un grand soulagement. Je reste à votre disposition pour vous accompagner et répondre à vos questions à ce sujet.

cycle_menstr2Du point de vue énergétique, les règles nous font connaître des variations importantes. En perdant du sang, le Yin s’écoule alors qu’il abonde en période d’ovulation, d’où la fatigue ressentie. Juste avant les menstruations, le

Yang est quand à lui à son paroxysme. Pour aider à vivre plus sereinement son cycle, on peut procéder à des soins énergétiques pour se ressourcer et harmoniser ses énergies.